Pas avec une thérapie, pas avec des médicaments. Ni avec des hobbies, ni avec des passe-temps, ni avec des compétences. Ni avec des coupures, ni avec des médicaments, ni avec de l’alcool. Pas même avec l’amour. Il n’y a pas d’échappatoire à la peur de l’existence. Elle est suspendue dans l’air comme des gouttelettes d’humidité, elle obscurcit le soleil, elle s’infiltre dans l’herbe. Elle enlève toute jouissance au présent, toute nostalgie au passé, tout espoir à l’avenir. Tout s’efface dans l’incolore. Même quand les taches brillent, elles sont temporaires, peu importe leur durée, peu importe leur intensité.
Mon identité est un composite des perceptions que les gens avaient et ont de moi ; je n’existe pas vraiment. Je n’ai pas la volonté d’aller de l’avant parce que je ne veux pas les choses que je dis vouloir, mais je ne sais pas non plus ce que je veux vraiment de toute façon. Je n’ai pas la volonté d’exister parce que cette crainte me frappe l’âme quand je me réveille le matin et s’y enfonce de plus en plus profondément à chaque seconde qui passe. Je ne veux pas de l’avenir, parce que je ne veux pas de moi. Je veux juste m’échapper.