Je ne veux pas de conseils.
Je ne veux pas entendre que mes problèmes ne sont pas importants alors que vous restez là avec vos réussites, vos histoires de rencontres et vos partenaires amoureux. Je ne veux pas entendre vos histoires sur la façon dont vous avez trouvé votre moitié alors que c’est précisément une part importante de ce qui ne va pas chez moi ; littéralement, un simple « c’est ce qui m’a aidé » serait bien, sans essayer de me faire sentir plus mal. Je ne veux pas entendre les mêmes conneries sur le fait de m’aimer. J’ai à peine l’énergie pour bien écrire. Je veux dire à quel point je me déteste. Comme je suis dans la merde.
J’ai perdu 10 ans, peut-être plus que ça, à cause d’une addiction au porno. Je ne sais pas si je suis tombé sur mes parents en train de le faire ou si j’ai été exposé à la sexualité à un jeune âge. Mais je me masturbe depuis bien avant ma puberté. Et puis j’ai découvert le porno. Ce qui m’amène à maintenant. Un accro du porno qui essaie de se défaire de ses habitudes en ne se masturbant que 3 jours par semaine… et qui finis par se masturber plusieurs fois par jour. Ça a foutu en l’air mes relations. Je peux me faire des amis, les mecs disent que je suis cool et les femmes disent que je suis gentil. Mais j’ai juste… J’ai trop peur d’avancer sexuellement et romantiquement. Je ne peux pas me défendre, alors les gens me marchent dessus. J’ai peur de prendre des risques. Je suis vierge à presque 23 ans. Je n’ai pas de voiture, je ne peux même pas conduire. Je n’ai jamais eu de travail. J’essaie de perdre du poids mais je n’y arrive pas. Je ne suis jamais allée dans un bar. Je n’ai été qu’à une seule fête. Je n’ai jamais fait de rencontres, jamais eu de relation. Les seules choses que j’ai pour moi sont mon écriture et mon dessin, et même là, je me désintéresse de ces choses-là aussi. Je ne blâme pas les femmes. Je ne blâme pas les hommes non plus. Tout repose sur moi.
Ma famille n’est pas mieux. J’ai essayé de leur parler à plusieurs reprises. Je peux prédire exactement ce qu’ils disent : « ça aussi passera », « crois ce que tu veux croire » « si tu crois que ça n’arrivera pas, ça n’arrivera pas. » Ouais, super. Merci pour « l’aide ». Et puis il y a les insultes verbales de ma mégère narcissique de mère et l’apathie totale de mon père, qui me dit constamment qu’il me soutiendra mais ne semble jamais intervenir quand j’ai vraiment besoin de lui… mais il EST heureux de crier et de me menacer chaque fois que j’essaie de me défendre contre ma mère. Chaque fois que j’essaie de partir, ils me menacent d’appeler les flics. Je n’ai nulle part où aller, aucune source de revenus.
Je suis un déchet bizarre, brisé, qui entraîne dans sa chute les quelques personnes qui s’occupent de lui avec sa négativité. Ils sont meilleurs que moi, aucun d’entre eux ne mérite quelqu’un comme moi. Je ressens ce vide au centre de mon estomac et de mon cœur partout où je vais, et maintenant que j’ai passé toute la journée à lire des forums (sérieusement, chaque fois que ces moments de dépression arrivent, CHAQUE post que je vois doit porter sur le sexe, les rencontres et les relations), je me sens encore plus mal. Tellement pire qu’hier. Je ne peux pas me pardonner les choses que j’ai faites dans le passé. Je me sabote à chaque fois. Dans mes pires moments, j’ai ces pensées, ces putains de FANTASME d’attacher un fil à mon cou et l’autre extrémité à une voiture, puis de laisser le fil me pendre et, avec un peu de chance, de me couper la tête.
Tout ce que je fais, c’est exister. Je ne peux pas vivre comme ça. Normalement, je ne me sens pas suicidaire. Mais maintenant, les pensées reviennent. Vous voulez savoir ce qui est drôle ? Quand je mourrai, les gens diront simplement « ça craint, passe-moi le sel », me conteront dans une statistique et oublieront. Parce que tout le monde se fout des hommes sans valeur qui ne peuvent pas suivre les autres.
Je ne sais même pas pourquoi j’ai écrit ça. Personne ne va le remarquer ou s’en soucier. Les gens s’en soucient rarement de toute façon.