L’endométriose, c’est un voyage dans l’inconnu. Avant d’être diagnostiquée, je ressentais une douleur intense, une douleur qui m’empêchait parfois de sortir du lit. Ce n’était pas juste pendant mes règles, c’était tout le temps. Et puis il y avait cette fatigue constante qui m’envahissait. Je me sentais incomprise, isolée, parfois j’ai même pensé que j’étais folle. J’ai vu de nombreux médecins avant d’en trouver un qui a pris au sérieux mes symptômes.
Une fois diagnostiquée, il y a eu un sentiment d’allégement, enfin un nom sur cette douleur qui me hantait. Mais cela ne signifiait pas la fin du combat. L’endométriose est une maladie invisible, une maladie qui affecte non seulement le corps, mais aussi l’esprit. J’ai dû changer ma façon de vivre, apprendre à écouter mon corps, à respecter mes limites. J’ai aussi dû faire face à l’incompréhension de mon entourage, à la difficulté d’expliquer une douleur invisible à ceux qui n’ont jamais vécu cela.
Aujourd’hui, je continue de lutter contre l’endométriose chaque jour. Il y a des jours meilleurs que d’autres, des jours où la douleur est presque oubliée, d’autres où elle revient en force. Mais je ne laisse pas l’endométriose me définir. Elle fait partie de moi, oui, mais elle n’est pas tout ce que je suis.
J’espère que mon histoire aidera d’autres personnes à comprendre ce que signifie vivre avec l’endométriose. J’espère aussi qu’elle encouragera ceux qui sont aux prises avec cette maladie à ne pas perdre espoir, à chercher de l’aide et à parler ouvertement de leurs symptômes. Parce que personne ne devrait souffrir en silence.